| Le nom de PIERRE BONNY évoque plusieurs sujet :

° voir " Nous, les Seznec " et " Le bagne " de Denis LE HER-Seznec.

° également " L’affaire Seznec " de Denis LANGLOIS.

 

° ainsi que le film " L’affaire Seznec " d’Yves Boisset,.

" MON PERE L’INSPECTEUR BONNY " de Jacques BONNY

° lire " L’affaire Stavisky " de Jean-Marie FITERE.

° éventuellement le film du même nom avec Jean-Paul Belmondo.

° les tristement célèbres auxiliaires de la Gestapo.

Voir aussi les liens suivant :

| Dans ce livre, au chapitre numéro 4 (" L’affaire Seznec "), il y a plusieurs petites

phrases à mentionner, soit parce qu’elles sont erronées, si l’on en croit les autres livres

traitant de l’Affaire, soit parce qu’elles soulignent des faits pouvant faire douter de l’innocence de Seznec.

En effet, mais ce n’est là qu’un petit exemple bête et insignifiant, l’auteur résume l’histoire ainsi (je cite) :

"  Afin de rencontrer un Américain, nommé Sherly , les deux hommes1 étaient partis […]

à bord de la Cadillac de Seznec ".

les deux hommes : Guillaume Seznec et Pierre Quémeneur.

1) La nationalité évoquée de cette personne que doivent rencontrer les principaux protagonistes

n’est en fait qu’un surnom et, qui plus est, il a été prouvé que celui-ci s’appelait en fait GHERDI.

Ce personnage, d’ailleurs, a été considéré au cours du procès de Seznec comme étant une pure imagination de

celui-ci. Cependant, au même moment, la Police avait interrogé le fameux Gherdy, un procès-verbal l’atteste.

De plus, précise l’auteur, " La réputation de Seznec (mauvais coucheur, prétendait-on, et couvert de

dettes) lui valut d’être suspecté "

A en croire l’étude de ses revenus, le bilan était plutôt positif avant les évènements.

2) " plusieurs télégrammes signés Quémeneur  parvinrent à la famille du disparu ".

Là je n’en vois qu’un :

"Ne rentrerai à Landerneau que dans quelques jours. Tout va pour le mieux."
(télégramme reçu le 13 Juin 1923)

 

3) Le début de la partie trouble :

" A la gare de Houdan, apprenant que le dernier tain pour Paris était partis, ils avaient

alors pris, en voiture, la route de Versailles. "

Si l’on en croit le même passage mais vu par Denis Le Her, et qui fut d’ailleurs la version

de son grand-père à l’époque, Quémeneur aurait téléphoné depuis un hotel-restaurant de Houdan,

(à qui ?) " Le Plat d’Etain " puis aurait décidé de prendre le train à Houdan. Comme c’est lui

qui conduisait la Cadillac, il se serait ainsi conduit jusqu’à ladite gare puis, ayant réveillé sont passager,

serait descendu pour prendre le train.

Etant donné l’heure qu’a donné Seznec pour cet arrêt, et après vérification, il semble qu’en effet

le dernier train était déjà parti. Mais quelqu’un qui vient de se réveiller est-il assez lucide (surtout

après un voyage semé d’embûches !) pour se rappeler de l’heure, à condition qu’il y ait accordé

une importance à ce moment là ? Et d’ailleurs, ce dernier croyait même que l’arrêt s’était fait à Dreux, et non à Houdan.

De plus, les responsables de la gare en question, se rappellent qu’un voiture correspondant au signalement

(de nuit, très fort !) est arrivé dans la cour de la gare (et à même failli percuter une barrière) mais ce n’était

selon eux pas le jour indiqué par l’accusé (le 25 mai) puisqu’il " avait gelé ce jour-là " (et un relevé de

météo indique qu’il à gelé un autre jour…à plusieurs kilomètres de là[…]) et qu’en plus, personne n’était

descendu de voiture. Cette dernière serait repartie en direction de Paris.

4) Selon l’auteur, le fils de l’inspecteur Bonny, rappelons-le, ce dernier lui aurait dit un

jour, qu’au tout début de l’enquête, il était " certain de la culpabilité de Seznec. Il ne cessait

de mentir . " pendant l’interrogatoire.

Intéressant. Ce point mériterait d’être précisé, non pas par Jacques Bonny car s’il avait eu

plus d’informations, sans doute en aurait-il parlé. Mais quels sont ces éléments qui faisaient penser

à l’Inspecteur que le principal témoin mentait ? Des contradictions dans ses propos ? Lesquelles ?

5) Le 6 Juillet 1923, la Police, Pierre Bonny en tête, effectue une " énième " perquisition

au domicile de Seznec, mais en ayant l’air cette fois-ci d’aller directement à un endroit précis (la grange).

Et là, par miracle, on découvre, cachée derrière un panneau électrique, une machine à écrire portant

la référence 434080, de type Royal N°10, celle-là même qu’un commerçant du Havre affirme avoir vendu

à un personnage ressemblant trait pour trait (les cicatrices sur son visage, dues à un accident

quelques années auparavant) à Seznec. Plusieurs clients affirmeront reconnaître en lui une personne

qu’ils ont croisé au magasin en question. Même, et cela ne figure pas dans ce livre (d’ailleurs),

des passagers d’un train reliant Paris au Havre se souviennent avoir voyagé avec une personne

" à l’air douteux " avec un lourd paquet sous le bras et correspondant au signalement. Ils sont même plus qu’affirmatifs.

Cette machine, authentifiée d’après des experts, aurait servie à taper les fameuses promesses de ventes pour un montant

dérisoire (le tiers du prix, selon le livre) d’une maison appartenant à Quémeneur à Seznec.

Concernant le prix, ce dernier affirmera avoir payé de " la main à la main " une certaine somme en dollars-or, somme gagnée

pendant la guerre 14-18 par Mme Seznec alors qu’ils possédaient une blanchisserie alors utilisée par l’armée américaine.

Dans nombre de textes, il est sous-entendu que l’inspecteur aurait lui-même caché la fameuse machine à écrire afin d’avoir une preuve (car il n’y en a aucune solide jusqu’à maintenant, le corps n’ayant jamais été retrouvé) de la culpabilité de Seznec.

En réponse à cela, Bonny-père reconnu un jour devant son fils, et sa femme

qu’il lui " eût été possible de le faire quoique, durant toute la perquisition, nous ayons été accompagné par Mme Seznec ".

Mais " supposons que ce soit moi qui aie déposé la fameuse machine à écrire dans le grenier ,et

pas une autre[!] il m’aurait fallu de toute façon la découvrir là où elle

se trouvait avant, car elle devait bien se trouver quelque part. " .

C' est exact, il faut l’admettre . Ce détail n’apparaît dans aucun des autres livres que j’ai lu sur l’affaire,

mais l’explication pourrait être que la machine présentée n’était pas la bonne (mais les experts alors ?).

Il est vrai que cette pièce à conviction a rapidement été démontée et jetée !

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